★ Ce vendr 12, video Mirta ALVAREZ sur RFI + histoire illustrée guitare/ tango ★

Bailarinas, bailarines,
Ce soir, vendredi 12 octobre, le pôle associatif A Bailar Tango / El Salon de tango « Rufino Luro Cambaceres » intègre le « Festival des Internationales de la Guitare », avec un récital de Mirta ALVREZ.
Etant donné le niveau de réservations déjà atteint pour le récital, nous conseillons aux danseurs qui ont décidés d’y assister de nous le faire savoir afin que nous puissions prévoir une disposition des chaises la plus optimale possible devant la scène. La milonga musicalisée par DJ JEREMIE sera gratuite pour eux.
Pour faciliter les choses le food truck Empanadas « El Gauchito » sera disponible à partir de 19h45Le concert débutera à 20h30 précises. Les portes du Salon de Tango et le portail d’accès à la parcelle seront fermés durant le concert pour éviter les nuisances sonores.
La milonga qui suivra débutera à 21h30 et des poussières le temps de déplacer les chaises, pendant un temps mélomanes et tangueros seront présents sur le site.
Ce lundi Mirta Alvarez était l’invitée de Jordi Batallé sur Radio France Internationale pour parler de sa tournée européenne et interpréter en direct « La yumba » de Pugliese

https://www.facebook.com/rfienespanol/videos/312263516250519/

Comme le couscous et comme beaucoup de bonnes choses, la guitare actuelle est parvenue jusqu’à nous grace aux arabo-berbères, via l’Espagne où ils ont demeurés en villégiature durant quelques siècles.

Mais si le couscous ne contient jamais de porc, il faut bien reconnaitre que beaucoup de guitaristes actuels jouent de cet instrument comme des cochons. Si on doit évoquer ici la théorie générale de l’évolution, on conviendra qu’il est difficile de comprendre en quoi les attributs de l’ornithorynque constituent un avantage comparatif dans la compétition naturelle. En revanche, il est vrai que le théorbe se coince toujours dans les portes automatiques du métro.
Bien avant les flutes aurignaciennes, la guitare, dans sa forme la plus ancienne et rudimentaire, l’arc, est évidemment le plus ancien instrument de musique. Il a néanmoins fallu plusieurs milliers d’années pour que les premiers représentants de la race humaine remarquent qu’une octave ascendante, vers l’aigu, correspond à une division par deux de la longueur d’une corde. Puis, les prémices de la théorie musicale sont nées avec les pythagoriciens, une joyeuse bande de matheux touche-à-tout. Mais les grecs ne considéraient pas comme musicale la production simultanée de deux mélodies différentes. Même le redoublement d’un chant à l’octave, tel qu’il se produit quand on associe des voix d’enfants à des voix d’hommes, leur paraissait trop avant gardiste. Les instruments qui accompagnaient les voix se contentaient de doubler leur partie.
L’octave fut au contraire très populaire chez les compositeurs romains. Après que le premier empereur perdit son bras droit à la bataille d’Actium, les musiciens de la légion appelés les tubiciens (joueurs de tuba grace auxquels, dans le tumulte des armes, étaient transmis les ordres), affublèrent l’empereur Octave du sobriquet d’octave diminué.
Au moyen âge et à la période moderne, tout se passa au mieux pour la guitare mais avec son électrification, l’instrument qui célébrait jusque là l’intimité des âmes, allait se transformer en appendice pour guitare-héros extravertis, mercenaires de l’industrie du disque.
En France, dans les années 50 on comptait à peine cinq guitaristes capables de maitriser un répertoire de concert, dont le guitariste Alexandre Lagoya, sommité culturelle de l’époque symbole de l’amitié franco-française (Espagne de Franco-France de de Gaule). Au cours d’une émission télévisée qui lui était consacrée, on put l’entendre déclarer qu’il avait bien connu Django Reinhardt à qui il aurait prodigué le conseil de renoncer au mediator pour jouer avec les doigts afin d’utiliser pleinement des capacités polyphoniques de l’instrument. Alors, sachant qu’à la suite d’un accident domestique, le prodigieux manouche ne pouvait jouer qu’avec deux des doigts de sa main gauche, nous en concluons que le « gentilhomme de la guitare » était à deux doigts de nous prendre pour des touristes sur la Costa Brava.
La grande figure de la guitare classique du XXème siècle, c’est un autre espagnol, Andres Segovia. Mais pour combien de temps ? Segovia s’efforça de maintenir dans son ombre son grand rival, l’immense Agustin Barrios Mangore. Comme lui, Barrios Mangore fut un grand virtuose (Segovia 1 Barrios Mangoré 1) mais surtout un grand compositeur ( Segovia 1 Barrios Mangoré 2). Justice lui est peu à peu rendue par tous les guitaristes du monde dont le belge Philippe Lemaigre qui contribua fortement à sa redécouverte en enregistrant la première « intégrale » (une centaine d’oeuvres conservées sur un ensemble de 300). Comme Atahualpa Yupanqui, le guitariste paraguayen a emprunté son nom de scène (« Mangore ») à un cacique indien, leader de la résistance à la colonisation espagnole au Paraguay. Il se présentait en concert en habit traditionnel guarani.
Depuis une dizaine d’année, en France, on assiste à un floraison de jeunes guitaristes inspirés par Roland Dyens, principal représenatnt de la guitare nationale ces trente dernières années. Contrairement aux générations précédentes, l’attention de R Dyens se porta d’avantage sur l’Amérique Latine, notamment l’école brésilienne, de Pernambuco à la bossa nova, et l’école argentine. Roland Dyens composa d’ailleurs « tango en skaï » https://www.youtube.com/watch?v=Am0pGhRyb-4, un tube de conservatoire où, on reconnait d’avantage le skaï que le tango.
Il se trouve également que c’est bien plus à travers la guitare qu’a travers le bandonéon ou le piano, que le tango argentin change progressivement de statut. Astor Piazzolla lui même a écrit de nombreux morceaux pour guitare solo, pour guitare et flute, pour guitare et bandonéon, guitare et orchestre. Plusieurs grands guitaristes comme Baltasar Benitez, Abel Carlevaro, Victor Villadongos, les fréres Assad et d’autres ont proposés de remarquables arrangements des oeuvres de Piazzolla dont certains sont devenus des partitions incontournables de la guitare classique. On se situe alors dans les années 90. Et depuis de nombreux guitaristes argentins proposent des arrangements des tangos de l’âge d’or pour la guitare classique, en révélant au passage leur richesse d’écriture. L’ensemble de ces guitaristes ont contribué à faire entrer le tango argentin dans le giron de la musique savante.
Et c’est ce moment de l’histoire du tango- celui que nous vivons- dont souhaite rendre compte l’association A Bailar Tango dans le cadre d’un partenariat durable avec le « Festival des Internationales de la Guitare ».

Agustín Luna : « Quejas de bandoneon » https://www.youtube.com/watch?v=IbpOwnyGqBY

Antonio Malinconico « Taquito militar » https://www.youtube.com/watch?v=MSgzE7TUcTYVICTOR VILLADANGOS

Victor Villadangos « Milonga de mis amores » https://www.youtube.com/watch?v=1IaiY7CE1PU

Roberto Pugliese « 9 de julio » https://www.youtube.com/watch?v=EWYJdOhGqFk
Analía Rego « Orlando Goni » https://www.youtube.com/watch?v=ZqIqNMTAc9I
Anibal Arias « Niebla del Riachelo » https://www.youtube.com/watch?v=gwdNdGqRu4k

En conclusion, la guitare classique c’est très difficile et le tango c’est triste. Alors c’est bien la peine d’évoquer « ce qu’il faut de malheur pour la moindre chanson, ce qu’il faut de sanglots pour un air de guitare » quand on sait finalement qu’il n’y a pas d’amour heureux.

Bref, tout va trop vite mais on freine mieux avec l’ABS. Aragon Brassens Simone https://www.youtube.com/watch?v=GM1u72MNLuI 

A Bailar,

Amed Yalouz, votre fournisseur en demi lumières
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La PITUCA : Horaires : 21h30 > 2h
PAF : 10€ (8€ avant 22h) / réduit 8€ (6€ avant 22h) grignotage inclus. Adhésion 2018/2019 10€ (réduit 5€).

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